Politique

Publié le 25-Mar-2025

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Haïti : L’Observatoire International pour la Démocratie et la Gouvernance met en garde contre un référendum sous haute tension

Face à l’escalade de la violence qui secoue Haïti, l’Observatoire International pour la Démocratie et la Gouvernance (OIDG) a publié, ce 25 mars 2025, un communiqué alarmant dénonçant la détérioration de la situation sécuritaire et l’entêtement du gouvernement de transition à poursuivre un processus référendaire et électoral dans un climat d’extrême instabilité.

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CULTURE

Vers la Reconnaissance Mondiale de la Cassave Haïtienne : Une Fierté Nationale en Construction

La cassave haïtienne, symbole séculaire de la culture et de l’identité culinaire nationale, s'apprête à franchir une étape décisive : son inscription au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO. Ce produit, à la fois simple et riche de significations, est le reflet de l’histoire, des savoir-faire traditionnels et de la résilience économique d’Haïti. À l’instar de la soupe joumou, déjà reconnue par l’institution, la cassave s’affirme comme une expression essentielle du patrimoine haïtien, méritant une visibilité accrue et une préservation active. L’importance d’une reconnaissance par l’UNESCO L'inscription d’un élément au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO dépasse le cadre symbolique. Elle confère un statut protecteur et un rayonnement international qui favorisent la valorisation des pratiques et des savoir-faire associés. Pour la cassave, une telle reconnaissance ne se limiterait pas à préserver un aliment : elle consoliderait une partie intégrante de l’identité culturelle haïtienne tout en attirant l’attention du monde sur son importance socio-économique. Cette démarche offrirait des perspectives multiples : 1. Préservation du patrimoine : Les savoirs liés à la production artisanale du cassave, transmis de génération en génération, bénéficieraient d’un appui institutionnel favorisant leur pérennisation. 2. Promotion économique : Une visibilité accrue encouragerait l’exportation de produits dérivés de la cassave sur les marchés internationaux, répondant à la demande croissante pour des aliments naturels et sans gluten. 3. Renforcement identitaire : Comme la soupe "joumou", la cassave deviendrait un élément fédérateur, valorisant la richesse de la culture haïtienne au niveau global. Un héritage enraciné dans l’histoire haïtienne La cassave, ou kasav, tire ses origines des pratiques alimentaires des Tainos, premiers habitants de l'île d’Haïti. Ces galettes, élaborées à partir de racines de manioc, témoignent d’un savoir-faire ancestral toujours vivant. Dans les zones rurales, les techniques de transformation — râpage, extraction de l’amidon, cuisson — sont restées fidèles à cette tradition. En plus de son rôle dans l’alimentation, la cassave s’inscrit dans une dimension culturelle plus large. Il est souvent associé à des rassemblements communautaires, des célébrations et des pratiques agricoles locales. Sa production incarne une solidarité et une économie circulaire, où chaque étape mobilise les membres d'une communauté. La contribution économique et sociale de la cassave Au-delà de son rôle culinaire, la cassave constitue une ressource stratégique pour l'économie haïtienne. En Haïti, de nombreux producteurs, comme M. Gabriel Émile un habitant de Carrefour, dépendant de sa transformation et de sa commercialisation. La production artisanale de cassave génère des emplois directs et indirects, permettant à des familles de subvenir à leurs besoins. En exportant davantage, Haïti pourrait également exploiter le potentiel commercial de la cassave sur les marchés mondiaux. Les galettes, farines et produits transformés à base de manioc répondent à une demande internationale pour des produits sains, naturels et issus de pratiques durables. Cette expansion permettrait de renforcer l’économie rurale, de diversifier les exportations haïtiennes et de réduire la dépendance aux importations alimentaires. Une militante du patrimoine : Dominique Dupuy La reconnaissance internationale de la cassave doit beaucoup au travail acharné de figures comme Dominique Dupuy, ancienne ministre. Déjà à l’origine du succès de l’inscription de la soupe "joumou" au patrimoine immatériel de l’UNESCO, Madame Dupuy a démontré une capacité exceptionnelle à mobiliser les institutions locales et internationales autour des trésors culturels haïtiens. Sous son impulsion, des dossiers structurés ont permis de mettre en lumière les valeurs historiques, sociales et économiques de la cassave. Madame Dupuy a également œuvré à sensibiliser les producteurs locaux et les consommateurs à l'importance de préserver ce patrimoine. Son engagement dépasse les sphères administratives pour inclure un plaidoyer actif auprès des organisations culturelles internationales. Un aliment aux multiples vertus La cassave, souvent perçu comme une simple galette de manioc, cache une richesse nutritionnelle insoupçonnée. Source importante de glucides complexes, il offre une énergie durable adaptée aux besoins des populations rurales. En outre, il contient des fibres, des vitamines (B6, C) et des minéraux tels que le potassium et le zinc, qui renforcent le métabolisme et la santé cardiovasculaire. Sa faible teneur en gluten et son rôle dans la régulation de la glycémie en font également un produit prisé des consommateurs modernes à la recherche d’alternatives naturelles et saines. Une opportunité pour l’avenir d’Haïti L'inscription de la cassave au patrimoine mondial serait une victoire non seulement pour les producteurs locaux, mais aussi pour l’ensemble de la nation haïtienne. En soutenant le développement des infrastructures de production, en formant les producteurs et en ouvrant les marchés internationaux, cette reconnaissance pourrait transformer la cassave en un levier stratégique pour le développement durable d'Haïti. De nombreuses initiatives locales, soutenues par des organismes comme l’Institut National de Sauvegarde du Patrimoine Culturel (INSICO), travaillent déjà à structurer cette filière, à moderniser les outils de production et à organiser des campagnes de promotion. Un symbole de résilience nationale Dans un contexte où les défis économiques et sociaux sont nombreux, la cassave s’impose comme un symbole de résilience et de fierté. La reconnaissance de l’UNESCO viendrait renforcer ce rôle, offrant à Haïti une vitrine mondiale pour son patrimoine culinaire. En faisant rayonner ce produit sur la scène internationale, Haïti réaffirme son rôle en tant que gardienne d’une culture riche et diversifiée, ancrée dans une histoire unique et tournée vers un avenir prometteur. L'inscription de la cassave ne serait pas seulement un honneur pour Haïti, mais aussi un témoignage de l’importance de préserver et de promouvoir les traditions alimentaires en tant que vecteurs de développement global.

publié recemment

Société

Femmes haïtiennes: une chance d'intégration, mais où sont-elles? Briser les barrières invisibles.

Où sont les femmes en politique et en gouvernance en Haïti ? Cette question, bien que simple en apparence, révèle une réalité complexe et profondément enracinée dans la culture et l’histoire du pays. L’État haïtien proclame son engagement en faveur de l’implication des femmes dans la vie publique, mais sur le terrain, le constat est amer : leur présence demeure faible, leur engagement limité et leurs ambitions souvent étouffées dès le plus jeune âge. Dès leur plus jeune âge, les filles en Haïti sont orientées vers des filières considérées comme plus « adaptées » à leur statut de femme. Alors que leurs frères sont encouragés à poursuivre des études en sciences politiques, en droit, en économie ou en ingénierie, elles sont souvent orientées vers l’hôtellerie, le secrétariat ou l’assistance administrative. Ce choix n’est pas anodin ; il reflète une construction sociale qui repose sur des siècles de patriarcat, où la femme est perçue comme une assistante et non comme une décisionnaire. Ce conditionnement ne commence pas à l’université ni même au lycée. Il débute au sein même du foyer, avec des mères qui, souvent inconsciemment, inculquent à leurs filles l’idée qu’elles doivent se contenter d’un rôle de soutien. « Un garçon doit réussir pour porter la famille », entend-on souvent. Mais qui a dit qu’une fille ne peut pas, elle aussi, porter et transformer cette même famille ??? Que dire de l'éducation qui perpétue l’infériorisation des femmes? L’éducation des filles en Haïti est souvent réduite à des formations courtes, des cursus professionnels dits « féminins », tandis que l’accès aux sciences et aux grandes écoles leur est limité par des biais culturels et économiques. Pourtant, ce n’est pas le manque de compétence ou d’intelligence qui freine leur ascension, mais bien un cadre social qui ne leur donne pas les mêmes opportunités que leurs homologues masculins. Prenons l’exemple des femmes qui excellent dans leurs études secondaires. Beaucoup, malgré leur potentiel, finissent par intégrer des formations techniques considérées comme « pratiques » pour une femme, au lieu de se diriger vers des domaines stratégiques comme l’économie, la politique ou la gestion publique. Ce choix est souvent dicté par une pression familiale et sociale qui les pousse vers des rôles de soutien, et non de leadership. Et si on formait des futures gouverneures dès l’enfance... Si nous voulons voir plus de femmes en politique, en gouvernance et en prise de décision, il ne suffit pas de leur donner des postes symboliques ou d’imposer des quotas. Il faut aller à la racine du problème : l’éducation dès l’enfance. Une fille qui grandit en sachant qu’elle peut devenir présidente, ministre ou dirigeante d’une entreprise aura plus de chances d’oser briser les barrières. Il faut encourager les familles à valoriser les ambitions des filles, à leur apprendre dès leur plus jeune âge qu’elles ne sont pas limitées à des rôles secondaires. Les écoles, les institutions publiques et les ONG doivent aussi jouer un rôle clé en proposant des programmes spécifiques pour encourager les jeunes filles à s’engager dans des domaines stratégiques. Il ne s’agit pas seulement d’offrir des bourses, mais de transformer la mentalité collective qui perpétue l’idée que certaines carrières ne sont pas « faites » pour les femmes. Pourquoi ne pas briser le cercle vicieux de la sous-représentation? Une femme qui n’a pas de modèles féminins en politique ou en économie aura du mal à s’imaginer dans ces rôles. C’est pourquoi la représentation est essentielle. Les femmes haïtiennes doivent voir d’autres femmes occuper des postes de pouvoir, prendre des décisions et influencer les politiques publiques. Il est impératif de mettre en avant celles qui réussissent, de raconter leurs parcours et de les rendre accessibles aux nouvelles générations. Les médias, les institutions éducatives et les associations féministes doivent multiplier les initiatives pour exposer les jeunes filles à des figures inspirantes, des femmes haïtiennes qui ont défié les normes et qui ont réussi à s’imposer dans des secteurs dominés par les hommes. Il est temps de sortir du discours de façade sur l’égalité des sexes et d’entrer dans une véritable action transformatrice. La question n’est pas seulement de savoir si les femmes veulent s’impliquer, mais plutôt pourquoi elles ne se sentent pas légitimes de le faire. Si nous voulons une génération de femmes leaders, il faut leur donner les moyens de se projeter dès l’enfance dans ces rôles. La révolution commence dans les foyers, dans les écoles, dans les représentations culturelles et dans les politiques publiques. Ce n’est qu’en déconstruisant les barrières invisibles que nous verrons émerger une Haïti où les femmes ne seront plus seulement spectatrices du changement, mais bien les actrices principales de leur propre destinée.

Date : 23-Mar-2025
Auteur : Carla PAULINICE

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Politique

Le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance s’oppose fermement au référendum du CPT et dénonce l’insécurité grandissante

Port-au-Prince, 13 mars 2025 – Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi à l’hôtel Montana, le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance (CNSG) a pris position contre le référendum prévu par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Selon le CNSG, ce projet est anticonstitutionnel, dangereux pour la démocratie et une menace pour la stabilité du pays. Le Dr Deus DERONNETH, coordonnateur national du CNSG, a rappelé que l’article 284-3 de la Constitution de 1987 interdit formellement tout référendum visant à modifier la loi fondamentale. Pour lui, tenter d’imposer un référendum dans un climat de terreur est irresponsable : "Comment peut-on consulter un peuple qui vit sous la menace constante des gangs, qui voit ses quartiers tomber un à un sous le contrôle de criminels armés ?" Le CNSG accuse les autorités de vouloir manipuler les règles du jeu démocratique sans jamais avoir respecté la Constitution en vigueur depuis près de quatre décennies. "Ce sont les mêmes acteurs politiques qui, depuis 39 ans, ont ignoré la loi fondamentale et plongé le pays dans l’instabilité. Aujourd’hui, ils veulent s’offrir un nouveau départ à travers un référendum illégal", dénonce l’organisation. Le CNSG insiste sur un point crucial : la sécurité doit être garantie avant toute discussion sur l’avenir institutionnel du pays. L’organisation estime que le gouvernement devrait avant tout assurer le droit à la vie et à la sécurité, au lieu de chercher à imposer un référendum controversé. Le Dr DERONNETH, exhorte les autorités à entamer un dialogue national inclusif, réunissant l’État, la communauté internationale, le secteur privé des affaires, la société civile et même les groupes armés, afin d’établir une feuille de route claire pour sortir de la crise. "Il ne peut y avoir ni référendum ni élections sans sécurité", insiste-t-il. Alors que la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, notamment dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, où des gangs armés contrôlent de vastes territoires, le CNSG alerte sur l’urgence d’un véritable consensus national. L’organisation en appelle aux dirigeants actuels pour qu’ils cessent les manœuvres politiques et se concentrent sur la protection des citoyens, la restauration de l’autorité de l’État et la stabilisation du pays. Dans un climat où l’insécurité atteint des niveaux alarmants et où la population est privée de ses droits fondamentaux, la tenue d’un référendum apparaît pour le CNSG comme une diversion dangereuse, voire une provocation. "Le peuple haïtien a besoin de sécurité et de solutions concrètes, pas d’un simulacre de réforme constitutionnelle organisé par ceux-là mêmes qui ont toujours refusé d’appliquer la loi", conclut le Dr DERONNETH. Alors que les jours passent et que les violences continuent, la question demeure : le gouvernement écoutera-t-il cet appel à la raison, ou persistera-t-il dans sa quête d’un référendum rejeté par une large frange de la population ?

Date : 17-Mar-2025
Auteur : Paul Markenley Augustin

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Politique

9ème Symposium sur la Gouvernance Communale à Saint-Michel de l'Atalaye : Un Pari Gagné pour le CNSG

Le samedi 8 février 2025, plusieurs centaines de Saint Michelois et Saint Micheloises ont répondu à l'appel du 9e Symposium sur la Gouvernance Communale, un événement majeur qui s’est tenu dans les locaux du Club Excelsior à Saint-Michel de l'Atalaye. Cette initiative, portée par le CNSG (Conseil National de Symposium sur la Gouvernance), a été un véritable succès, rassemblant les acteurs locaux autour des enjeux cruciaux de la gouvernance et de la gestion publique. Jonathan Méus, politologue, a ouvert le bal des interventions avec un exposé percutant sur le rôle de la jeunesse dans la gouvernance. Il a mis en lumière l’importance de l’implication des jeunes dans les processus de la gouvernance locale, soulignant que la jeunesse, loin d’être un obstacle, constitue un véritable atout pour le renouveau des pratiques démocratiques. Il a ainsi encouragé les générations plus âgées à faire confiance aux jeunes, notamment dans le cadre des élections locales, pour moderniser les instances de décision. Dans la même veine, Val Ené, juriste et également politologue a abordé le thème du rôle essentiel de l'information dans la gestion des affaires publiques. Selon lui, les élus locaux doivent impérativement instaurer un dialogue transparent avec leurs mandants. Il a invité les mandataires à écouter les besoins réels de la population afin de prendre des décisions éclairées et bénéfiques pour le développement local. Il a également dénoncé le manque d’engagement des anciens élus qui, selon lui, ont souvent négligé leur devoir de rendre des comptes, notamment concernant la gestion des fonds publics. Un autre point crucial a été soulevé par Wilguy MICHEL, juriste et Psychopédagogue, qui a abordé l'inefficacité de certains dirigeants locaux dans la gestion des affaires publiques. Son intervention a permis de comprendre les multiples facteurs qui peuvent rendre un dirigeant inefficace, entre mauvaise gestion, manque de formation et absence de responsabilité. Michel a proposé des pistes pour pallier ces déficits de gestion et a plaidé pour une meilleure structuration des autorités locales pour garantir un développement harmonieux. Le point culminant de la journée a été l’intervention de Déus DERONNETH, Docteur en science Economique et coordonnateur national du CNSG, qui a dressé un état des lieux accablant de la décentralisation en Haïti. Dr DERONNETH a dénoncé les injustices faites aux élus locaux, notamment le fait qu’ils n’aient pas accès à un passeport officiel, qu'ils ne perçoivent qu'une misérable somme de 20 000 gourdes par an, et surtout, qu’ils ne bénéficient d'aucune franchise douanière. Il a aussi évoqué la question du Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales (FGDCT), un fonds censé permettre aux collectivités de se développer, mais dont la disponibilité fait défaut depuis 28 ans, malgré la loi du 28 mai 1996. Les participants, visiblement touchés par la gravité des enjeux, ont exprimé leur satisfaction à l’issue de cette formation. Nombreux ont insisté sur la nécessité de répliquer cet événement dans les sections communales de la commune de Saint-Michel de L’Atalaye, pour permettre à un plus large public d’accéder à ces précieuses informations sur la gouvernance locale. Jeanel Albert, coordonnateur de l’activité au niveau de la commune, s’est déclaré heureux du succès de l’événement, soulignant l’intérêt manifeste des participants et leur implication dans les débats. Il a également partagé l’idée, selon laquelle toutes les sections communales devraient bénéficier de cette formation afin d’ouvrir les yeux des citoyens sur les opportunités offertes par les collectivités locales et la manière dont elles peuvent contribuer à leur propre développement. Ce 9e symposium sur la gouvernance communale a été un moment fort de réflexion et de partage. Il a permis de sensibiliser les acteurs locaux sur les défis auxquels la gouvernance locale fait face, tout en offrant des solutions pratiques pour améliorer le fonctionnement des collectivités. Le pari du CNSG est donc largement gagné, et l’organisation entend poursuivre avec ce programme à d’autres communes du pays, pour que la dynamique engagée à Saint-Michel de l'Atalaye puisse toucher l’ensemble du pays, d’après les organisateurs.

Date : 13-Feb-2025
Auteur : Paul Markenley Augustin

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A LA UNE

Le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance s’oppose fermement au référendum du CPT et dénonce l’insécurité grandissante

Port-au-Prince, 13 mars 2025 – Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi à l’hôtel Montana, le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance (CNSG) a pris position contre le référendum prévu par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Selon le CNSG, ce projet est anticonstitutionnel, dangereux pour la démocratie et une menace pour la stabilité du pays. Le Dr Deus DERONNETH, coordonnateur national du CNSG, a rappelé que l’article 284-3 de la Constitution de 1987 interdit formellement tout référendum visant à modifier la loi fondamentale. Pour lui, tenter d’imposer un référendum dans un climat de terreur est irresponsable : "Comment peut-on consulter un peuple qui vit sous la menace constante des gangs, qui voit ses quartiers tomber un à un sous le contrôle de criminels armés ?" Le CNSG accuse les autorités de vouloir manipuler les règles du jeu démocratique sans jamais avoir respecté la Constitution en vigueur depuis près de quatre décennies. "Ce sont les mêmes acteurs politiques qui, depuis 39 ans, ont ignoré la loi fondamentale et plongé le pays dans l’instabilité. Aujourd’hui, ils veulent s’offrir un nouveau départ à travers un référendum illégal", dénonce l’organisation. Le CNSG insiste sur un point crucial : la sécurité doit être garantie avant toute discussion sur l’avenir institutionnel du pays. L’organisation estime que le gouvernement devrait avant tout assurer le droit à la vie et à la sécurité, au lieu de chercher à imposer un référendum controversé. Le Dr DERONNETH, exhorte les autorités à entamer un dialogue national inclusif, réunissant l’État, la communauté internationale, le secteur privé des affaires, la société civile et même les groupes armés, afin d’établir une feuille de route claire pour sortir de la crise. "Il ne peut y avoir ni référendum ni élections sans sécurité", insiste-t-il. Alors que la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, notamment dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, où des gangs armés contrôlent de vastes territoires, le CNSG alerte sur l’urgence d’un véritable consensus national. L’organisation en appelle aux dirigeants actuels pour qu’ils cessent les manœuvres politiques et se concentrent sur la protection des citoyens, la restauration de l’autorité de l’État et la stabilisation du pays. Dans un climat où l’insécurité atteint des niveaux alarmants et où la population est privée de ses droits fondamentaux, la tenue d’un référendum apparaît pour le CNSG comme une diversion dangereuse, voire une provocation. "Le peuple haïtien a besoin de sécurité et de solutions concrètes, pas d’un simulacre de réforme constitutionnelle organisé par ceux-là mêmes qui ont toujours refusé d’appliquer la loi", conclut le Dr DERONNETH. Alors que les jours passent et que les violences continuent, la question demeure : le gouvernement écoutera-t-il cet appel à la raison, ou persistera-t-il dans sa quête d’un référendum rejeté par une large frange de la population ?

Le CNSG relance les symposiums sur la gouvernance communale : Rendez-vous à Saint-Michel de l’Attalaye le 8 Février 2025

Sous la direction du coordonnateur national, Dr. Déus DÉRONNETH, le CNSG s’engage à renouer avec sa mission de sensibilisation et de formation sur la bonne gouvernance. Ce rendez-vous marquera le 9ᵉ symposium de l’organisation, après le succès du dernier événement tenu à Belle-Anse. Le symposium de Saint-Michel de l’Attalaye réunira plusieurs intervenants issus de divers domaines professionnels. Ces experts partageront leurs connaissances sur des thématiques cruciales telles que la gouvernance locale, l’industrialisation et la décentralisation. Le comité communal du CNSG invite chaleureusement la population locale, la presse, les étudiants en classe terminale, les professionnels et les notables de la région à participer activement à cette rencontre. Ce sera une occasion unique d’approfondir des notions essentielles pour le développement des collectivités territoriales et d’éclairer les citoyens sur l’importance de la bonne gouvernance. Le CNSG se donne pour mission de promouvoir une gouvernance transparente et efficace, en plaidant notamment pour l’utilisation du Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales (FGDCT) au bénéfice des autorités locales. Sous son slogan, « Bòn Gouvènans se kle chanjman, Devlopman se wout la », l’organisation ambitionne de sensibiliser la population sur les outils nécessaires à la transformation de leurs communautés. Pour toute information supplémentaire, contactez le CNSG aux numéros (509)3490-5151 ou 4357-4301, ou par e-mail à info.cnsghaiti@gmail.com. Suivez également leurs activités sur les réseaux sociaux pour ne rien manquer.

Déus DERONNETH plaide pour des travaux durables sur la route Ti Miska-Kajak

Lors de sa visite, le jeudi 23 Janvier 2025, M. DERONNETH, également coordonnateur du Conseil National de Symposium sur la Gouvernance (CNSG), a exprimé sa satisfaction face à l'amélioration de la route. Selon lui, cette avancée facilite grandement le transport des marchandises des habitants de Séguin vers Kenscoff. Cependant, il a souligné l'urgence de mesures supplémentaires pour protéger cette infrastructure. « Il est impératif que le ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC) agisse rapidement. Des murs de soutènement et des gabions doivent être construits avant la saison pluvieuse pour éviter que la route ne soit détruite », a déclaré l'ancien parlementaire. De son côté, Simon JANIS, délégué du comité de construction de la route Miska-Séguin, s'est réjoui des progrès réalisés. Il a affirmé que les agriculteurs peuvent désormais acheminer leurs produits vers les marchés dans de meilleures conditions. Toutefois, il a exprimé des inquiétudes similaires concernant la fragilité de la route face aux intempéries. « Le bétonnage de la route est une étape essentielle pour sa pérennité. Nous invitons l'État, les ONG et les membres de la diaspora à rejoindre nos efforts pour atteindre cet objectif », a-t-il lancé. Les habitants de la section communale Nouvelle Touraine, interrogés par des journalistes, partagent ce sentiment. Ils se disent soulagés par les avancées réalisées, qui atténuent les difficultés qu'ils rencontraient auparavant. Cependant, ils exhortent l'État à collaborer avec le comité local pour finaliser les travaux. Ce projet, vital pour le développement économique et social de la région, nécessite une action concertée pour garantir une infrastructure durable, capable de résister aux défis climatiques à venir.

L’argent des collectivités territoriales en Haïti : Qui tire profit du FGDCT ?

Après la promulgation de la constitution du 29 mars 1987 faisant les collectivités territoriales des entités décentralisés avoir une autonomie financière et administrative subissent de nombreuses critiques notamment pour manque de moyens financiers. Alors, pour ressourdre ce problème neuf (9) ans après l’établissement de la constitution de 1987, le parlement haïtien a voté la loi du 28 mai 1996 régissant la Contribution du Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales (CFGDCT) suite à la création de cette loi, il manque quelques petits détails. D’où la même année on a eu la loi du 31 juillet 1996 régissant la Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités territoriales qui lui donne un chapeau administratif. Malgré les efforts qui ont été fait ce fonds n’échappe pas à des détournements et du manque de transparence. L’argent qui est destiné aux collectivités locales ne semble jamais atteindre son objectif, laissant derrière lui une impression de négligence gouvernementale La loi du 31 juillet 1996 qui encadre le FGDCT, est pourtant claire dans son article 4 : le fonds doit être exclusivement affectés aux entités locales. Mais dans la réalité c’est tout autre chose. Durant la rédaction du présent article nous nous retrouvons auprès des parties prenantes pour savoir de quoi il en est avec ce fonds. Nous sommes rencontrés à un ancien CASEC de la région Nord-Ouest qui nous confie : « Nou pa janm wè lajan sa yo. Yo toujou di gen pwogram k ap fèt nan lòt nivo, men sa nou bezwen yo pa janm rive ». Cela met en évidence le fossé entre les ressources disponibles et la réalité sur le terrain, où les populations se battent pour des infrastructures de base. Les délégations départementales, par exemple, continuent de bénéficier de ressources qui devraient repartir directement aux collectivités territoriales, créant ainsi une fracture dans le processus de la gouvernance locale et qui est une violation de la loi du 31 juillet 1996. Pourtant, les délégations départementales, qui ne sont pas être les bénéficiaires directs des du FGDCT jouissent une large portion. Ces entités, malgré leurs fonctions administratives, bénéficient des ressources à la place des élus locaux. Cela soulève une question essentielle : Pourquoi ce fonds n’est-il pas géré selon le veut l’article 41 de l’arrêté du 28 décembre 2016 par le Ministère de l’Économie et des Finances, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales et Un comité consultatif formé de dix (10) élus dont cinq maires, trois CASECs et deux ASSECs représentatifs des dix départements géographiques du pays, ceux qui connaissent les besoins réels des communautés qu’elles représentent ? Car, les autorités locales, comme les Maires, les CASECs et les ASSECs se retrouvent souvent sans moyens pour gérer leur administration et aussi de réaliser des projets nécessaires à la croissance de leurs zones respectives. Un responsable d’une commune du département du Sud-Est nous explique que : « Si lajan an t ap itilize jan lwa a di, nou t ap gen anpil bagay fèt nan kominote nou an ». Au milieu de cette gestion opaque, des voix comme celles du Dr. Déus Deronneth se font entendre. Ancien parlementaire et fervent défenseur des collectivités territoriales, il se bat pour la transparence et la bonne gestion du fonds destiné uniquement aux collectivités territoriales. À travers son implication dans des plusieurs structures comme le Conseil National du Symposium sur la Gouvernance (CNSG) et l’Institution de Gestion de Gouvernance et des Études Politiques (IGGEP) et en tant qu’enseignant au sein des universités haïtiennes, il mène une lutte sans relâche pour redonner aux collectivités le contrôle des ressources existant depuis plus de 28 ans. « Nou bezwen yon chanjman nan jan lajan sa yo ap jere. Casec yo se premye moun ki konnen bezwen kominote yo. Se yo ki merite kontwole resous sa yo », explique Dr. Deronneth, appelant à une réforme du système de gestion du FGDCT. Sous sa direction, plusieurs symposiums et forums ont été organisés pour faire le plaidoyer et discuter de solutions concrètes. Parmi celles-ci, l’une des plus importantes est la création d’un comité indépendant chargé de suivre et d’évaluer l'utilisation des fonds du FGDCT. Ce comité, dit Dr. Deronneth, serait un moyen de garantir que l’argent atteigne effectivement les collectivités locales. Pour finir, tant que les pratiques de détournement de ce fonds et de mauvais traitement des collectivités territoriales continueront, le développement de ces entités, qui est censé être une priorité pour le gouvernement, restera un vœu pieux. Les communautés, particulièrement dans les zones rurales, risquent de continuer à vivre dans des conditions de précarité et inhumaine. En effet, le FGDCT qui est une ressource précieuse pour le développement local, est devenu un outil d’opacité, loin de remplir la mission ultime pour laquelle il a été créé. Le gouvernement, en particulier sous l'administration actuelle, est interpellé : Fera-t-il enfin le nécessaire pour que ce fonds atteigne réellement ceux qui en ont besoin ? L'heure est venue de répondre aux attentes des Haïtiens et de restaurer la confiance dans les institutions publiques. Mais cet espoir dépendra de l’action concrète des autorités. Les Haïtiens attendent des réponses. Il est temps de donner à ces fonds la destination qu’ils méritent : les collectivités locales.

POLITIQUE

Haïti : L’Observatoire International pour la Démocratie et la Gouvernance met en garde contre un référendum sous haute tension

L’OIDG met en lumière une réalité préoccupante : la multiplication des actes de violence dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et dans l’Artibonite, où les bandes armées continuent d’étendre leur contrôle sur plusieurs communes. L’incapacité des autorités à restaurer l’ordre alimente une méfiance grandissante au sein de la population, prise en étau entre la criminalité et un État impuissant. Depuis plusieurs mois, les exactions des gangs paralysent le pays : enlèvements, massacres, attaques contre des habitants paisibles, Les forces de l’ordre, malgré la présence de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, des blindes, peinent à contenir cette vague de terreur. À cela s’ajoute un climat d’incertitude politique, marqué par un Conseil Présidentiel de Transition (CPT) qui peine à instaurer un dialogue national inclusif. Dans ce contexte explosif, le gouvernement de transition a annoncé la tenue d’un référendum constitutionnel, une démarche que l’OIDG considère comme une menace pour la démocratie haïtienne. Selon l’Observatoire, toute tentative de modification de la Constitution en dehors d’un consensus national risque de plonger le pays dans une nouvelle crise. L’article 284-3 de la Constitution de 1987 interdit toute réforme par voie référendaire, rendant ainsi ce projet juridiquement contestable et politiquement dangereux. L’OIDG craint que l’organisation d’élections dans un climat d’insécurité généralisée n’expose les électeurs à des violences, des intimidations et des fraudes massives. Il recommande donc la suspension immédiate du processus électoral et la mise en place de réformes sécuritaires avant toute consultation populaire. L’Observatoire propose une alternative au bras de fer institutionnel actuel : l’élaboration d’un pacte de gouvernabilité sur 25 ans, visant à définir une vision claire de l’avenir du pays. Cette initiative permettrait d’instaurer des mécanismes stables et durables pour assurer une transition ordonnée et éviter les crises cycliques. En matière électorale, l’OIDG recommande un système de vote mixte, combinant le vote électronique sécurisé et des centres de vote physiques situés dans des zones protégées. Cette solution pourrait limiter les risques de manipulation et favoriser la participation, y compris celle des Haïtiens vivant à l’étranger. Le message de l’OIDG est clair : Haïti ne peut se permettre d’organiser des élections précipitées sans avoir au préalable restauré la sécurité. Le gouvernement de transition doit impérativement revoir ses priorités et œuvrer à la pacification du pays avant d’imposer une réforme constitutionnelle. Sans une stratégie claire pour contrer l’insécurité et impliquer tous les acteurs nationaux et internationaux dans un processus de stabilisation, le pays court le risque d’un chaos encore plus profond. L’avenir d’Haïti repose désormais sur la capacité des dirigeants à prendre des décisions responsables, à écouter les préoccupations des citoyens et à travailler à une sortie de crise durable.

Le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance s’oppose fermement au référendum du CPT et dénonce l’insécurité grandissante

Port-au-Prince, 13 mars 2025 – Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi à l’hôtel Montana, le Conseil National de Symposium sur la Gouvernance (CNSG) a pris position contre le référendum prévu par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Selon le CNSG, ce projet est anticonstitutionnel, dangereux pour la démocratie et une menace pour la stabilité du pays. Le Dr Deus DERONNETH, coordonnateur national du CNSG, a rappelé que l’article 284-3 de la Constitution de 1987 interdit formellement tout référendum visant à modifier la loi fondamentale. Pour lui, tenter d’imposer un référendum dans un climat de terreur est irresponsable : "Comment peut-on consulter un peuple qui vit sous la menace constante des gangs, qui voit ses quartiers tomber un à un sous le contrôle de criminels armés ?" Le CNSG accuse les autorités de vouloir manipuler les règles du jeu démocratique sans jamais avoir respecté la Constitution en vigueur depuis près de quatre décennies. "Ce sont les mêmes acteurs politiques qui, depuis 39 ans, ont ignoré la loi fondamentale et plongé le pays dans l’instabilité. Aujourd’hui, ils veulent s’offrir un nouveau départ à travers un référendum illégal", dénonce l’organisation. Le CNSG insiste sur un point crucial : la sécurité doit être garantie avant toute discussion sur l’avenir institutionnel du pays. L’organisation estime que le gouvernement devrait avant tout assurer le droit à la vie et à la sécurité, au lieu de chercher à imposer un référendum controversé. Le Dr DERONNETH, exhorte les autorités à entamer un dialogue national inclusif, réunissant l’État, la communauté internationale, le secteur privé des affaires, la société civile et même les groupes armés, afin d’établir une feuille de route claire pour sortir de la crise. "Il ne peut y avoir ni référendum ni élections sans sécurité", insiste-t-il. Alors que la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, notamment dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, où des gangs armés contrôlent de vastes territoires, le CNSG alerte sur l’urgence d’un véritable consensus national. L’organisation en appelle aux dirigeants actuels pour qu’ils cessent les manœuvres politiques et se concentrent sur la protection des citoyens, la restauration de l’autorité de l’État et la stabilisation du pays. Dans un climat où l’insécurité atteint des niveaux alarmants et où la population est privée de ses droits fondamentaux, la tenue d’un référendum apparaît pour le CNSG comme une diversion dangereuse, voire une provocation. "Le peuple haïtien a besoin de sécurité et de solutions concrètes, pas d’un simulacre de réforme constitutionnelle organisé par ceux-là mêmes qui ont toujours refusé d’appliquer la loi", conclut le Dr DERONNETH. Alors que les jours passent et que les violences continuent, la question demeure : le gouvernement écoutera-t-il cet appel à la raison, ou persistera-t-il dans sa quête d’un référendum rejeté par une large frange de la population ?

9ème Symposium sur la Gouvernance Communale à Saint-Michel de l'Atalaye : Un Pari Gagné pour le CNSG

Le samedi 8 février 2025, plusieurs centaines de Saint Michelois et Saint Micheloises ont répondu à l'appel du 9e Symposium sur la Gouvernance Communale, un événement majeur qui s’est tenu dans les locaux du Club Excelsior à Saint-Michel de l'Atalaye. Cette initiative, portée par le CNSG (Conseil National de Symposium sur la Gouvernance), a été un véritable succès, rassemblant les acteurs locaux autour des enjeux cruciaux de la gouvernance et de la gestion publique. Jonathan Méus, politologue, a ouvert le bal des interventions avec un exposé percutant sur le rôle de la jeunesse dans la gouvernance. Il a mis en lumière l’importance de l’implication des jeunes dans les processus de la gouvernance locale, soulignant que la jeunesse, loin d’être un obstacle, constitue un véritable atout pour le renouveau des pratiques démocratiques. Il a ainsi encouragé les générations plus âgées à faire confiance aux jeunes, notamment dans le cadre des élections locales, pour moderniser les instances de décision. Dans la même veine, Val Ené, juriste et également politologue a abordé le thème du rôle essentiel de l'information dans la gestion des affaires publiques. Selon lui, les élus locaux doivent impérativement instaurer un dialogue transparent avec leurs mandants. Il a invité les mandataires à écouter les besoins réels de la population afin de prendre des décisions éclairées et bénéfiques pour le développement local. Il a également dénoncé le manque d’engagement des anciens élus qui, selon lui, ont souvent négligé leur devoir de rendre des comptes, notamment concernant la gestion des fonds publics. Un autre point crucial a été soulevé par Wilguy MICHEL, juriste et Psychopédagogue, qui a abordé l'inefficacité de certains dirigeants locaux dans la gestion des affaires publiques. Son intervention a permis de comprendre les multiples facteurs qui peuvent rendre un dirigeant inefficace, entre mauvaise gestion, manque de formation et absence de responsabilité. Michel a proposé des pistes pour pallier ces déficits de gestion et a plaidé pour une meilleure structuration des autorités locales pour garantir un développement harmonieux. Le point culminant de la journée a été l’intervention de Déus DERONNETH, Docteur en science Economique et coordonnateur national du CNSG, qui a dressé un état des lieux accablant de la décentralisation en Haïti. Dr DERONNETH a dénoncé les injustices faites aux élus locaux, notamment le fait qu’ils n’aient pas accès à un passeport officiel, qu'ils ne perçoivent qu'une misérable somme de 20 000 gourdes par an, et surtout, qu’ils ne bénéficient d'aucune franchise douanière. Il a aussi évoqué la question du Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales (FGDCT), un fonds censé permettre aux collectivités de se développer, mais dont la disponibilité fait défaut depuis 28 ans, malgré la loi du 28 mai 1996. Les participants, visiblement touchés par la gravité des enjeux, ont exprimé leur satisfaction à l’issue de cette formation. Nombreux ont insisté sur la nécessité de répliquer cet événement dans les sections communales de la commune de Saint-Michel de L’Atalaye, pour permettre à un plus large public d’accéder à ces précieuses informations sur la gouvernance locale. Jeanel Albert, coordonnateur de l’activité au niveau de la commune, s’est déclaré heureux du succès de l’événement, soulignant l’intérêt manifeste des participants et leur implication dans les débats. Il a également partagé l’idée, selon laquelle toutes les sections communales devraient bénéficier de cette formation afin d’ouvrir les yeux des citoyens sur les opportunités offertes par les collectivités locales et la manière dont elles peuvent contribuer à leur propre développement. Ce 9e symposium sur la gouvernance communale a été un moment fort de réflexion et de partage. Il a permis de sensibiliser les acteurs locaux sur les défis auxquels la gouvernance locale fait face, tout en offrant des solutions pratiques pour améliorer le fonctionnement des collectivités. Le pari du CNSG est donc largement gagné, et l’organisation entend poursuivre avec ce programme à d’autres communes du pays, pour que la dynamique engagée à Saint-Michel de l'Atalaye puisse toucher l’ensemble du pays, d’après les organisateurs.

Le Népotisme : Un Enjeu Pour la Bonne Gouvernance et le Développement Durable.

Le Népotisme : Qu’est-ce que c’est ? Le népotisme est la tendance à accorder des privilèges ou des avantages à des proches (famille, amis) pour des emplois, des contrats ou des ressources, souvent sans tenir compte des qualifications ou des compétences des autres candidats. Ce phénomène peut être observé dans divers secteurs, y compris la politique, les affaires et même les institutions publiques. Bien qu'il puisse sembler anodin dans certains contextes, le népotisme fragilise profondément les structures organisationnelles, ralentit l'innovation, et fait émerger des conflits d'intérêts qui compromettent la qualité des décisions prises. Le mérite et la compétence devraient être les critères principaux pour l’attribution de rôles et de responsabilités, et non les liens familiaux ou amicaux. Les Conséquences du Népotisme sur la Gouvernance Dans un environnement gouverné par le népotisme, la gestion des ressources humaines et la prise de décisions deviennent biaisées. Voici quelques impacts notables : 1. Un affaiblissement des institutions : Les institutions publiques ou privées qui privilégient le népotisme sont souvent caractérisées par des personnes incompétentes occupantes des rôles clés. Cela entraîne un manque de rigueur dans les décisions et une gestion inefficace des ressources. À long terme, cette approche érode la confiance des citoyens ou des employés, compromettant la stabilité et l'efficacité de l'organisation. 2. Un frein à la performance collective : En installant des personnes moins qualifiées dans des rôles importants, les compétences nécessaires pour résoudre des problèmes complexes et innovants ne sont pas mises en avant. Les projets de grande envergure ou de transformation peuvent ainsi échouer, car les équipes ne sont pas composées des bonnes personnes pour mener à bien les tâches. 3. Perte de confiance publique : Le népotisme crée des tensions et peut provoquer des divisions internes dans une organisation ou une société. Lorsqu'une personne perçoit qu'une position importante est donnée à un membre de la famille d'un leader, plutôt qu’à un professionnel compétent, cela génère un sentiment d'injustice et un manque de transparence, minant ainsi la confiance dans les systèmes de gouvernance. Le Népotisme et le Développement Durable : Un Défi à Relever Le développement durable repose sur trois grands piliers : l’équité sociale, la protection de l’environnement et la prospérité économique. Le népotisme, en tant qu'élément perturbateur, empêche la mise en œuvre de stratégies de développement équilibrées et basées sur l'égalité des chances. Il crée un système où l'accès aux ressources et aux opportunités dépend davantage des relations personnelles que des mérites individuels. Pour construire une société plus inclusive et équitable, il est impératif que les structures de gouvernance soient transparentes et que les principes de justice et d'égalité des chances soient respectés. Un environnement où chaque individu peut prospérer sur la base de ses compétences et de ses efforts est essentiel pour garantir un développement durable. Comment Lutter Contre le Népotisme ? 1. Renforcer la transparence dans les processus de recrutement : La mise en place de procédures claires et objectives pour le recrutement et l’attribution de ressources permettra de limiter les risques de favoritisme. Des audits externes et des mécanismes de contrôle peuvent aider à assurer la bonne gestion des ressources humaines. 2. Promouvoir des pratiques de gouvernance inclusive : Les leaders et gestionnaires doivent être formés aux principes de la bonne gouvernance et sensibilisés aux dangers du népotisme. L’intégrité, la méritocratie et la diversité doivent être des valeurs essentielles dans la gestion des équipes. 3. Favoriser la participation citoyenne : En permettant aux citoyens d’avoir un rôle actif dans le processus décisionnel, par des consultations publiques ou des mécanismes de suivi, on crée un environnement où l'égalité et la justice sociale peuvent se développer. 4. Mettre en place des sanctions pour abus de pouvoir : Il est crucial d’établir des sanctions claires pour ceux qui s’adonnent à des pratiques de népotisme. Cela peut inclure des restrictions sur les conflits d’intérêts et des réglementations strictes contre les pratiques discriminatoires. Pour une Gouvernance Juste et Équitable Le népotisme constitue une menace sérieuse pour la bonne gouvernance, l’équité et le développement durable. Bien que la pratique soit parfois difficile à éradiquer, des efforts ciblés sur la transparence, la responsabilité et la méritocratie peuvent conduire à une gouvernance plus efficace et juste. En construisant des systèmes où chaque individu a une chance égale de contribuer au bien-être collectif, nous posons les bases d’une société plus forte et plus résiliente. Lutter contre le népotisme n'est pas seulement une question de justice sociale, mais aussi un impératif pour construire des institutions durables et efficaces, capables de répondre aux défis contemporains avec compétence et rigueur. Appel à l’action : Chaque acteur, qu’il soit dans le secteur privé ou public, peut jouer un rôle important en s’engageant à adopter des pratiques transparentes et basées sur le mérite. Ensemble, nous pouvons transformer notre environnement professionnel et social pour un avenir plus juste.

Haïti : EDEM demande justice pour les victimes du massacre de Cité Soleil

Le récent massacre de 184 personnes dans la localité de Wharf Fort Lilet, à Cité Soleil, a profondément choqué la nation haïtienne. Cet acte de barbarie, imputé à un groupe armé dirigé par Micanor Altès, alias "Wa Mikanò", met une fois de plus en lumière la violence extrême et l’impunité qui sévissent dans le pays. Face à cette tragédie, le parti ÉLAN DÉMOCRATIQUE POUR LA MAJORITÉ (EDEM) s’est fermement positionné, dénonçant l’inaction des autorités et exigeant des mesures immédiates pour rétablir la sécurité et rendre justice aux victimes. Un crime qui choque la nation Le massacre survenu à Wharf Fort Lilet a principalement ciblé des populations vulnérables, y compris des personnes âgées et des enfants. Selon les premières informations, les tueries auraient été motivées par des croyances superstitieuses, le leader du gang accusant des résidents de pratiques vodouesque qui auraient causé la maladie de son enfant. Cette tragédie n’est pas un cas isolé. Elle reflète une crise plus large dans les quartiers populaires de Port-au-Prince, où les gangs armés règnent en maîtres. Selon l’ONU, plus de 700 000 personnes ont été déplacées en Haïti à cause des violences, et les massacres comme celui de Cité Soleil deviennent de plus en plus fréquents. EDEM critique vivement le gouvernement Dans un communiqué officiel, EDEM a dénoncé l'incapacité du gouvernement dirigé par le Premier ministre CPT - Fils Aimé à protéger les citoyens et à garantir leur sécurité. « Ce massacre doit être réprimé avec la dernière rigueur de la loi », a déclaré la coordination nationale du parti. EDEM demande une réponse immédiate et appropriée des forces de l’ordre pour neutraliser les criminels responsables de ce drame. Le parti accuse également le gouvernement de laxisme et d’inaction face à la montée des violences. « Chaque jour qui passe sans une action décisive des autorités est un jour où la population est abandonnée à elle-même face aux gangs », a ajouté un porte-parole du parti. Des revendications claires Pour répondre à cette crise, EDEM appelle à des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et protéger les citoyens : 1. Une intervention immédiate des forces de sécurité : EDEM exige que les membres du gang dirigé par "Wa Mikanò" soient rapidement appréhendés et traduits en justice. 2. Une réforme judiciaire : Le parti souligne l’importance d’une justice indépendante et efficace pour juger les criminels et restaurer la confiance de la population. 3. Un renforcement de la coopération internationale : EDEM demande un soutien accru de la communauté internationale, notamment de la mission menée par le Kenya, pour aider la Police nationale d’Haïti à reprendre le contrôle des zones gangrenées par les violences. Une voix pour le peuple Se posant en défenseur des populations vulnérables, EDEM insiste sur la nécessité de justice et de sécurité pour les habitants de Cité Soleil. « Ce massacre est une attaque contre l’humanité, contre les droits fondamentaux des citoyens. Nous demandons justice au nom de toutes les victimes et de leurs familles », a affirmé la coordination nationale du parti. Pour EDEM, cet événement tragique doit marquer un tournant dans la lutte contre l’insécurité en Haïti. « Le temps des discours est révolu. Il est temps d’agir pour que de tels drames ne se reproduisent plus jamais », conclut le communiqué. Un appel à la solidarité nationale et internationale Alors que les gangs continuent de semer la terreur à Port-au-Prince, l’appel d’EDEM trouve écho au sein de la société civile et des organisations internationales. Les Nations Unies et plusieurs ONG ont déjà exprimé leur indignation face à cette tragédie et exhorté les autorités à prendre des mesures décisives. Face à cette situation critique, le peuple haïtien et la communauté internationale attendent des actions concrètes pour restaurer la paix et la sécurité. Un appel à l’État : le silence est-il une option ? Alors que les victimes de Wharf Fort Lilet et leurs familles pleurent leurs pertes, une question demeure : l’État haïtien continuera-t-il à observer passivement la multiplication de ces atrocités, ou prendra-t-il enfin des mesures concrètes pour stopper l’effusion de sang ? Le peuple, laissé sans protection face aux gangs armés, doit-il encore tolérer ces massacres ou osera-t-il demander des comptes ? L’heure est venue pour les autorités de choisir entre l’inaction et une véritable réforme pour redonner espoir à une nation en détresse

L’argent des collectivités territoriales en Haïti : Qui tire profit du FGDCT ?

Après la promulgation de la constitution du 29 mars 1987 faisant les collectivités territoriales des entités décentralisés avoir une autonomie financière et administrative subissent de nombreuses critiques notamment pour manque de moyens financiers. Alors, pour ressourdre ce problème neuf (9) ans après l’établissement de la constitution de 1987, le parlement haïtien a voté la loi du 28 mai 1996 régissant la Contribution du Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales (CFGDCT) suite à la création de cette loi, il manque quelques petits détails. D’où la même année on a eu la loi du 31 juillet 1996 régissant la Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités territoriales qui lui donne un chapeau administratif. Malgré les efforts qui ont été fait ce fonds n’échappe pas à des détournements et du manque de transparence. L’argent qui est destiné aux collectivités locales ne semble jamais atteindre son objectif, laissant derrière lui une impression de négligence gouvernementale La loi du 31 juillet 1996 qui encadre le FGDCT, est pourtant claire dans son article 4 : le fonds doit être exclusivement affectés aux entités locales. Mais dans la réalité c’est tout autre chose. Durant la rédaction du présent article nous nous retrouvons auprès des parties prenantes pour savoir de quoi il en est avec ce fonds. Nous sommes rencontrés à un ancien CASEC de la région Nord-Ouest qui nous confie : « Nou pa janm wè lajan sa yo. Yo toujou di gen pwogram k ap fèt nan lòt nivo, men sa nou bezwen yo pa janm rive ». Cela met en évidence le fossé entre les ressources disponibles et la réalité sur le terrain, où les populations se battent pour des infrastructures de base. Les délégations départementales, par exemple, continuent de bénéficier de ressources qui devraient repartir directement aux collectivités territoriales, créant ainsi une fracture dans le processus de la gouvernance locale et qui est une violation de la loi du 31 juillet 1996. Pourtant, les délégations départementales, qui ne sont pas être les bénéficiaires directs des du FGDCT jouissent une large portion. Ces entités, malgré leurs fonctions administratives, bénéficient des ressources à la place des élus locaux. Cela soulève une question essentielle : Pourquoi ce fonds n’est-il pas géré selon le veut l’article 41 de l’arrêté du 28 décembre 2016 par le Ministère de l’Économie et des Finances, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales et Un comité consultatif formé de dix (10) élus dont cinq maires, trois CASECs et deux ASSECs représentatifs des dix départements géographiques du pays, ceux qui connaissent les besoins réels des communautés qu’elles représentent ? Car, les autorités locales, comme les Maires, les CASECs et les ASSECs se retrouvent souvent sans moyens pour gérer leur administration et aussi de réaliser des projets nécessaires à la croissance de leurs zones respectives. Un responsable d’une commune du département du Sud-Est nous explique que : « Si lajan an t ap itilize jan lwa a di, nou t ap gen anpil bagay fèt nan kominote nou an ». Au milieu de cette gestion opaque, des voix comme celles du Dr. Déus Deronneth se font entendre. Ancien parlementaire et fervent défenseur des collectivités territoriales, il se bat pour la transparence et la bonne gestion du fonds destiné uniquement aux collectivités territoriales. À travers son implication dans des plusieurs structures comme le Conseil National du Symposium sur la Gouvernance (CNSG) et l’Institution de Gestion de Gouvernance et des Études Politiques (IGGEP) et en tant qu’enseignant au sein des universités haïtiennes, il mène une lutte sans relâche pour redonner aux collectivités le contrôle des ressources existant depuis plus de 28 ans. « Nou bezwen yon chanjman nan jan lajan sa yo ap jere. Casec yo se premye moun ki konnen bezwen kominote yo. Se yo ki merite kontwole resous sa yo », explique Dr. Deronneth, appelant à une réforme du système de gestion du FGDCT. Sous sa direction, plusieurs symposiums et forums ont été organisés pour faire le plaidoyer et discuter de solutions concrètes. Parmi celles-ci, l’une des plus importantes est la création d’un comité indépendant chargé de suivre et d’évaluer l'utilisation des fonds du FGDCT. Ce comité, dit Dr. Deronneth, serait un moyen de garantir que l’argent atteigne effectivement les collectivités locales. Pour finir, tant que les pratiques de détournement de ce fonds et de mauvais traitement des collectivités territoriales continueront, le développement de ces entités, qui est censé être une priorité pour le gouvernement, restera un vœu pieux. Les communautés, particulièrement dans les zones rurales, risquent de continuer à vivre dans des conditions de précarité et inhumaine. En effet, le FGDCT qui est une ressource précieuse pour le développement local, est devenu un outil d’opacité, loin de remplir la mission ultime pour laquelle il a été créé. Le gouvernement, en particulier sous l'administration actuelle, est interpellé : Fera-t-il enfin le nécessaire pour que ce fonds atteigne réellement ceux qui en ont besoin ? L'heure est venue de répondre aux attentes des Haïtiens et de restaurer la confiance dans les institutions publiques. Mais cet espoir dépendra de l’action concrète des autorités. Les Haïtiens attendent des réponses. Il est temps de donner à ces fonds la destination qu’ils méritent : les collectivités locales.

Haïti : Des élections dans la peur et l’incertitude

« Comment voter si on ne peut pas sortir de chez soi ? » Nadège, une résidente de Carrefour, une zone gangrénée par la violence, confie son désarroi : > « J’ai peur pour ma sécurité. Ici, on ne peut pas sortir de chez soi sans risquer sa vie. Comment le gouvernement peut-il garantir que nous pourrons voter ? » Son témoignage illustre l’inquiétude généralisée d’une population confrontée à une insécurité galopante. Les gangs armés, qui contrôlent des régions stratégiques comme Cité Soleil, Carrefour, et Liancourt, rendent impossible tout accès sécurisé pour des activités civiles, y compris les élections. Selon des rapports récents, près de 60 % de la capitale Port-au-Prince est sous le contrôle direct ou indirect de groupes armés. Des institutions fragilisées par des scandales La situation est aggravée par les accusations de corruption au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Plusieurs membres sont accusés d’avoir accepté des pots-de-vin et de gérer les fonds publics de manière douteuse. Face à ces révélations, des partis politiques tels que Fanmi Lavalas et l’OPL ont appelé à la démission des responsables incriminés. Ces scandales ébranlent la confiance des citoyens envers une institution censée superviser un processus électoral transparent et crédible. Une gouvernance sous pression La récente nomination de Alix Didier Fils-Aimé comme Premier ministre n’a pas dissipé les inquiétudes. Alors que son rôle est de stabiliser le pays et de préparer les élections, sa tâche est rendue presque impossible par la multiplication des crises. De plus, le débat autour d’un éventuel référendum constitutionnel, perçu par certains comme une distraction inutile, divise davantage une société déjà fragilisée. Une élection nationale menacée Les questions logistiques liées à l’organisation des élections sont également préoccupantes. Comment acheminer les urnes dans des zones contrôlées par des gangs ? Les citoyens des départements de l’Ouest et de l’Artibonite auront-ils réellement accès au vote ? Certains suggèrent des scrutins différenciés ou des votes délocalisés, mais ces propositions soulèvent des problèmes de transparence et de légitimité. Un peuple inquiet mais résilient Malgré les défis, une partie de la population conserve l’espoir que ces élections puissent marquer un tournant pour Haïti. Mais sans une amélioration rapide de la sécurité, une réforme institutionnelle crédible, et un consensus national, cet espoir risque de s’éteindre. Comme le rappelle Nadège : > « Tout ce qu’on veut, c’est pouvoir voter en paix, sans avoir peur. Mais est-ce encore possible en Haïti ? » Un peuple face au défi de sa démocratie Les élections de 2026 ne sont pas seulement un enjeu politique ; elles incarnent un test de résilience pour le peuple haïtien et ses institutions. Pour garantir leur succès, des actions concrètes sont nécessaires : désarmement des gangs, réformes au sein du CPT, et un engagement fort du gouvernement et de la communauté internationale. L’avenir démocratique d’Haïti dépend de la capacité de ses dirigeants à répondre aux besoins urgents de la population. Mais la question demeure : Haïti pourra-t-il surmonter ses crises et offrir à ses citoyens le droit de choisir leur avenir en toute sécurité ?

Marigot : Le MOJEREV s’insurge contre des nominations opaques et réclame la transparence

Le Mouvement des Jeunes Révoltés (MOJEREV) a pris une position ferme face à ce qu’il considère comme une atteinte grave à la démocratie locale. Dans une lettre ouverte adressée à M. Leslie Voltaire, président du Conseil Présidentiel de la Transition (CPT), le groupe s’élève contre des nominations d’agents intérimaires qu’il qualifie d’arbitraires et contraires aux intérêts de la commune de Marigot. Portant la voix d’une jeunesse déterminée à défendre la transparence et l’intégrité, le MOJEREV alerte sur les conséquences potentielles de telles pratiques pour l’avenir de la commune et appelle à des mesures immédiates pour rétablir la confiance entre la population et ses dirigeants. Une indignation justifiée Dans sa correspondance signée par le coordonnateur Ifterson Coichy, le MOJEREV dénonce les « manœuvres douteuses » orchestrées par des politiciens locaux qui, selon le mouvement, exploitent des canaux informels pour imposer leurs noms aux instances décisionnelles du CPT. « Ces pratiques opaques, si elles ne sont pas freinées, risquent de confisquer l’administration communale au profit d’intérêts partisans et personnels », souligne le mouvement dans sa lettre. Cette indignation va au-delà des accusations. Elle reflète une frustration accumulée chez les jeunes, conscients de l’importance d’une gouvernance transparente pour garantir le développement de Marigot, une commune au potentiel stratégique, économique et géographique indéniable. Marigot, un enjeu clé pour le Grand Sud Depuis le blocage de la route nationale à Martissant, Marigot est devenue un point névralgique pour le transport des marchandises en provenance du marché binational. Ce positionnement en fait un pilier de l’économie régionale. Cependant, une gestion inadéquate ou politisée de la commune pourrait gravement compromettre son développement. « Nous ne saurions tolérer que les ambitions égoïstes de quelques individus mettent en péril l’avenir de notre commune et des localités environnantes », déclare le MOJEREV avec une fermeté non dissimulée. Un appel à l’inclusion et à la transparence Plutôt que de se limiter à dénoncer les irrégularités, le MOJEREV propose une solution. Le mouvement recommande la mise en place d’un processus participatif, où les forces vives de Marigot identifieraient trois personnalités compétentes, intègres et représentatives de la communauté. Cette liste serait soumise à la Délégation départementale du Sud-Est pour validation, assurant ainsi un respect des normes démocratiques. Pour le MOJEREV, cette approche est la seule voie viable pour garantir une transition apaisée. « La jeunesse de Marigot exige des actes concrets, pas des promesses vides. Elle aspire à une gouvernance qui reflète les aspirations réelles de la population ». Un test pour le leadership du CPT Le mouvement interpelle directement M. Leslie Voltaire, président du CPT, pour qu’il prenne position et garantisse la transparence du processus. « Votre leadership est crucial pour montrer que cette transition est différente, qu’elle est basée sur l’équité et la justice », écrit le MOJEREV. Alors que la transition politique nationale reste fragile, les décisions prises à Marigot pourraient bien devenir un symbole de la capacité ou non des autorités à instaurer une gouvernance crédible et inclusive. Une jeunesse éveillée, un futur en jeu Le combat du MOJEREV incarne plus qu’une revendication locale : il illustre une soif de changement, une quête de justice et un rejet des pratiques politiques archaïques. À travers son action, le mouvement rappelle que la jeunesse haïtienne ne se contentera plus de rester en marge des décisions qui affectent son avenir. Elle exige un siège à la table des négociations, mais surtout des décisions qui mettent l’intérêt collectif au premier plan. L’absence de réponse officielle du CPT laisse pour l’instant une question cruciale en suspens : la voix des citoyens, et notamment celle des jeunes, sera-t-elle entendue ? Une chose est sûre : la jeunesse de Marigot, à travers le MOJEREV, refuse de baisser les bras.

Les collectivités territoriales : Une alternative au fléau migratoire intense et continue.

L'administration des collectivités territoriales est l'autre volet de l'Administration Publique Nationale, qui est quasiment dysfonctionnelle[1]. La loi haïtienne a reconnu une administration de deux branches dans laquelle le Premier Ministre est le chef de l'administration d'État[2] et l'administration des collectivités territoriales est assurée par le Conseil Interdépartemental[3]. Ce dernier est inexistant faute des élections indirectes devant compléter les organes des collectivités territoriales notamment les conseils départementaux (CD) et les Assemblées départementales (AD)[4]. C'est la Constitution du 29 mars 1897 qui a doté l'État haïtien d’une administration publique nationale et cette administration a deux branches. Par conséquent, la fonction publique territoriale prise en compte dans le préambule de la constitution du 29 mars 1987 dans l’objectif d’ « instaurer un régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales et le respect des droits humains, la paix sociale, l’équité économique, la concertation et la participation de toute la population aux grandes décisions engageant la vie nationale, par une décentralisation effective [5]». Et cette forme d’administration décentralisée offre une marge de manœuvre pour impliquer les jeunes dans le développement local. Elle vise à créer un environnement participatif renforçant la capacité des institutions déconcentrées et autonomes locales à mettre en œuvre des interventions socialement inclusives et créatrices d'emplois. Enfin, elle démontre un niveau élevé de participation des citoyens aux affaires publiques locales. En fait, notre analyse se concentre sur deux aspects de la collectivité territoriale en Haïti. D’une part, nous étalons notre préoccupation concernant les organes électifs locaux représentant un véritable défi faute d’élections en temps réel, et en même temps, nous montrons les principales opportunités qui existent dans les collectivités. D'autre part, nous nous penchons sur la fonction publique territoriale, qui est un appareil de mise en œuvre des politiques publiques au niveau local, mais qui n'est pas opérationnelle en raison de l'irresponsabilité de l'État central envers les collectivités territoriales. Depuis plus de 30 ans, certains ont compris que pour participer au développement de la République d'Haïti, il a fallu être parlementaire, c'est-à-dire sénateur ou député. Cependant, un certain nombre d'observations montrent que cette approche n'est pas assez solide pour contribuer au développement local. Car, le rôle principal d'un parlementaire est de proposer des lois et de contrôler l'action du pouvoir exécutif. D’où l’importance des élus locaux au sein des collectivités territoriales comme manager public local ayant pour ultime tâche le développement local et la détermination du bien-être des citoyens au niveau local. Mais, par manque de connaissances, la majorité de la population haïtienne, notamment les jeunes Haïtiens, s'intéressent davantage à la fonction parlementaire. Pourtant, la décentralisation est un système d'administration dans lequel le pouvoir de décision est exercé à la fois par l'État et par des entités juridiques autonomes soumises au contrôle des autorités de l'État. C’est pourquoi, elle reste un élément fondamental dans la mise en œuvre des politiques publiques locales. Parce que, le développement de bas vers le haut (bottom-up) implique activement des communautés locales et des acteurs de terrain dans le processus de développement. Cette méthode renforce aussi la participation locale en partant des besoins, des idées et des initiatives des populations concernées, plutôt que d’imposer des solutions venues d’en haut par l’État central. De ce fait, la décentralisation offre une opportunité unique de s'impliquer dans le développement des communautés rurales. De plus, c'est un moyen plus efficace de parvenir à un développement réel pour les citoyens, qui sont les principaux bénéficiaires des politiques publiques locales. Les collectivités territoriales constituent une source d’inclusion pour les jeunes dans le développement local et une opportunité d’emploi massif. Tout d’abord, il y a un rapport direct entre les élus locaux et les citoyens. D’où, une compréhension réelle du problème socio-économique que confrontent les citoyens. Ensuite, pour les fonctions électives locales, l'âge moyen pour se porter candidat est de vingt-cinq (25) ans[6]. Cependant, dans un article publié sur le site PNUD (2023) 54 % de la population haïtienne est âgée de moins de 25 ans. Selon les conclusions d’une enquête de l’UNICEF en août 2019, 44 % des jeunes estiment que leurs opinions ne sont pas prises en compte, 26 % se sentent discriminés ou exclus des décisions, et 44 % sont préoccupés par le chômage[7]. Face à ce constat, si les jeunes exigent l’État central de mettre en application les différentes normes juridiques consacrant à la décentralisation par des répertoires d’action collective, cela favorisera l’implication directe des jeunes dans les processus du changement souhaité en Haïti. La constitution de 1987 est le texte légitime de la décentralisation, de plus l’article 21 du décret du 1er février 2006 fixe le cadre général de la décentralisation, de l’organisation et du fonctionnement des Collectivités territoriales haïtiennes… Il stipule que « chaque collectivité est administrée par un organe exécutif : le conseil ; et par un organe délibérant : l’assemblée ». Les membres des conseils et des assemblées sont élus [8] ». De plus, chaque collectivité est dotée d’un conseil technique qui accompagne le conseil exécutif dans la planification du développement local. Ce texte vient de renforcer cette politique. Dans une conversation avec Dr. Déus Déronneth, député de la 50e législature pour la circonscription de Marigot, expert en administration publique et en gestion et évaluation des collectivités territoriales, il a fait savoir que les collectivités locales peuvent offrir en moyenne 150 emplois par collectivités. D’où, l’importance du décret du 1er février 2006 qui fixe les principes fondamentaux de gestion des emplois de la fonction publique territoriale et de ses établissements publics donne un vaste d’opportunité pour intégrer les jeunes dans la fonction publique territoriale. L’article 6 de ce décret dresse les cadres d'emplois sont répartis en cinq catégories désignées dans l'ordre hiérarchique décroissant par les lettres A, B, C, D et E[9]. L’appartenance des fonctionnaires à une catégorie d’emploi dépend de leur niveau de qualification et de recrutement. Ce décret fait en sorte d’impliquer toutes les catégories sociales aux affaires publiques. Sans compter, l’Institut National de l’Administration Territoriale (INAT)[10], elle est la principale institution chargée de former les fonctionnaires locaux afin de rendre l’administration publique territoriale plus efficace en matière de services et de ressources humaines, avance l’expert. L’ex Président de la Commission Intérieure et Collectivités Territoriales au parlement haïtien argumente aussi que l'ineffectivité de la décentralisation est une forme d’injustice organisée par l’État central, la principale source de l'insécurité sociale, environnementale, du chômage et de la crise migratoire que connait Haïti depuis deux décennies. Vu l’absence complète des entités locales, à savoir pour les conseils exécutifs : le Conseil Interdépartemental (CID), les Conseils Départementaux (CD), Conseils Municipaux (CM) (Les Mairies), les CASEC, et pour les assemblées délibératives : les Assemblées Départementales (AD), Assemblées Municipales, les Assemblées de la Section Communale ASEC. Enfin, pour les conseils techniques : le Conseil de Développement du Département (CDD), le Conseil de Développement Municipal (CDM), CDSEC pour les sections communales. Le refus des jeunes de retourner dans leurs villes d'origine pour s'impliquer dans les affaires locales affaiblit les collectivités territoriales face à l'État central, où les décisions restent concentrées dans la Capitale. Il est à noter que ces entités sont les principaux espaces décisifs pour l'implication des citoyens, et notamment des jeunes, dans le développement local. Par manque d'éducation et d'information, la population haïtienne n’est pas consciente de l'importance des élus locaux dans le développement local. Pour conclure, le gouvernement local est un lieu plus approprié pour que les jeunes s'impliquent dans le processus de changement en Haïti et apportent leur contribution tant désirée. Les élus locaux étant des gestionnaires du développement local, ils sont aussi des personnages officiels, comme toutes les catégories de fonctionnaires en Haïti, capables de discuter et de négocier divers types de coopération décentralisée pour le bien-être de leurs communautés. En outre, l'État leur donne droit à tous les traitements qu'un fonctionnaire doit recevoir, comme un passeport officiel et d'autres privilèges, pour n'en citer que quelques-uns. De plus, la fonction publique locale est un espace qui permettra aux jeunes de s'impliquer davantage, tout en valorisant leur domaine d'expertise. Elle peut contribuer à freiner l'exode rural et à réduire la crise migratoire. Les collectivités locales offrent une vaste opportunité aux jeunes d'intégrer et de poursuivre une carrière dans la fonction publique territoriale. La décentralisation en Haïti est une réalité. Elle n'est ni négociable ni discutable par personne. Il suffit de respecter et de faire respecter la Constitution du 29 mars 1987 qui reconnaît l'existence des sections communales, des communes et des départements comme des personnes morales dotées d'une autonomie administrative et financière. Références • Constitution haïtienne du 29 Mars 1987 • Loi portant organisation de la Collectivité Territoriale de Section. Communale, 4 avril 1996 • loi fixe l’organisation et le fonctionnement de la Collectivité municipale, 1 février 2006 • Décret portant Organisation de l'Administration Centrale de l'Etat du 17 mai 2005 • Décret fixant les principes fondamentaux de gestion des emplois de la fonction publique territoriale et de ses établissements publics du 1 février 2006 • Décret fixe les modalités d’organisation et de fonctionnement de la Collectivité départementale, 1 février 2006 • Deronneth Déus, Pouvoir central et obstacles à la décentralisation en Haïti: Quel rôle joue la culture nationale ?, Éditions universitaires européennes, 2019 • Gérard Barthélémy, L'univers rural haïtien. Le pays en dehors, Paris, L'Harmattan, 1990 • PNUD : https://www.undp.org/fr/haiti/communiques/la-jeunesse-haitienne-sera-au-coeur-de-la-paix-et-du-developpement-durable-travers-des-forums ================================================================== [1] Article 2 du décret portant Organisation de l'Administration Centrale de l'Etat du 17 mai 2005 [2] Ibid. article 24 [3] Article 10 du décret fixant les principes fondamentaux de gestion des emplois de la fonction publique territoriale et de ses établissements publics du 1 février 2006 [4] Décret fixant le cadre général de la décentralisation, de l’organisation et du fonctionnement des Collectivités territoriales haïtiennes, 1 février 2006 [5] Constitution du 29 mars 1987 [6] Article 65, 70, 70 de la constitution du 29 mars 1987 [7] PNUD : https://www.undp.org/fr/haiti/communiques/la-jeunesse-haitienne-sera-au-coeur-de-la-paix-et-du-developpement-durable-travers-des-forums [8] Décret fixant le cadre général de la décentralisation, de l’organisation et du fonctionnement des Collectivités territoriales haïtiennes, 1 février 2006 [9] Décret fixant les principes fondamentaux de gestion des emplois de la fonction publique territoriale et de ses établissements publics du 1 février 2006 [10] Ibid.

Haïti terreur et crise démocratique.

Au cours des dernières années, le contexte actuel de la République d'Haïti est pratiquement différent, résultant de plusieurs coups d’État visant à mettre en place le système démocratique qui maintient la stabilité sociopolitique du pays. Toutefois, le contexte dans lequel se trouve Haïti ne date pas d'hier. Suite à l'assassinat du premier citoyen à occuper la magistrature suprême de l'État haïtien. En l'occurrence, S.E.M. le Président Jovenel Moïse, le 07 juillet 2021 a marqué une énième crise démocratique dans le pays. Car, depuis son assassinat, il n’y a pas eu des élections pour renouveler les élus dans les institutions de l'État central et dans les collectivités territoriales, ce qui a mené à la dégradation d'institutions assurant la stabilité politique et sécuritaire du pays. En plus de limiter le mouvement migratoire interne et externe du pays, ces vides empêchent également les zones en situation précaire d'exprimer totalement leurs revendications. Face au problème du banditisme, Haïti est confrontée à une situation qui ressemble à celle de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. Dans une démocratie prétendument représentative, dans laquelle les citoyens devraient choisir librement, sans entraves et sous toute protection, ce rêve n'a jamais vu le jour. Ainsi, cette irrégularité est causée par divers éléments. Après le démantèlement du régime des Duvalier, pour faire place à une transition démocratique, puis pour se consolider et entrer dans une ère démocratique. Dans cette ère, Haïti a été dotée d'une nouvelle constitution, celle du 29 mars 1987. Il s'agissait de couper le pont avec l'ancien régime. Faire place à un nouveau paradigme, un nouveau projet de société. Malheureusement, ce projet a été interrompu. A cause du non-respect des normes prédéfinies par la constitution de 1987. Aujourd'hui, nous vivons au XXIe siècle et plus de trente-six (36) ans après le commencement d'une période qualifiée de « démocratique » où la majorité devrait être considérée. Néanmoins, nous continuons à traverser le processus de transformation démocratique, sans parvenir au point de consolidation. Bien que le système Duvalier paraisse disparaître, ces méthodes demeurent au cœur de nos politiciens. Le prix de tout ça est l'affaiblissement du système étatique haïtien dans la prise de décision sans participation citoyenne, la faiblesse de l'État dans les conseils des nations, la faillite et l'absence des pouvoirs du symbole de la démocratie (exécutif, législatif et judiciaire). Aujourd'hui, Haïti, le lieu où le nègre est devenu un être humain à part entière, est devenu un lieu où même ses fils ne peuvent pas vivre : manque de sécurité, manque d'opportunités, présence d'un chaos total et permanent, loi du plus fort, migration de nos ressources humaines qualifiées vers d'autres horizons. De quel pays rêvons-nous, alors que près de 65% de nos cadres ont quitté le pays pour les raisons susmentionnées. La plupart des Haïtiens estiment que la résolution de cette crise repose sur la communauté mondiale. Cependant, plus d'une dizaine de forces de l'ONU provenant de divers pays ont pris des mesures pour remédier à la crise. Pourtant, la situation persiste et se détériore actuellement. Autrement dit, ces solutions ne procurent aucune amélioration au peuple haïtien. Nous avons la responsabilité de résoudre cette crise, afin de garantir un futur plus prometteur pour Haïti. Parce que, constamment, la méthode externe ne procure pas réellement la réponse désirée.

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